A NE PAS MANQUER..........
Jean philippe
Juste la fin du monde
de Jean-Luc Lagarce
Louis, trente-quatre ans, est à l’aube de sa mort. Il a peur, mais il a décidé : il retournera voir sa famille. Après un très long silence ponctué de cartes postales, « petites lettres elliptiques », il parlera. Lors d’une ultime visite, il annoncera sa mort prochaine à sa mère, à sa petite sœur Suzanne, et à son frère Antoine. À la discrète Catherine, la femme de celui-ci, il parlera aussi. Mais le retour inespéré du fils aîné dans « la maison de la mère » ranime d’anciennes querelles et de vieux fantômes de famille. Les mots s’empêtrent et les malentendus s’accumulent sous l’œil de la mère, car à la ville, « vous vivez d’une drôle de manière », dit-elle. Digressions, arrêts brusques, redites, la parole est en errance. Chacun tente de rattraper le temps perdu. Expression maladroite de la solitude, du doute, du manque, de l’envie, et de l’amour dissimulé sous un voile de rancœur. Finalement, Louis repart sans avoir pu se livrer, « sans jamais avoir osé faire tout ce mal », emportant à jamais son secret, comme si le silence était la seule issue. L.S.-B.
Salle Richelieu
Mise en scène de Michel Raskine
Du 01 mars au 01 juillet 2008